Ce qui frappe immédiatement avec Defiance, c'est le dessin de Tristan Jones, beaucoup moins cartoonesque que la plupart des Comics Aliens. Son style colle parfaitement avec l'atmosphère beaucoup plus Alien que Aliens. Bien que Zula soit une Colonial Marines, le peu de personnages, l'isolation, la solitude et la souffrance de l'héroïne nous éloigne beaucoup des combats à répétition des Marines. Surtout qu'on fait un premier lien avec Amanda Ripley d'Isolation, une très bonne idée que je trouve hélas exploitée ensuite de manière trop musclée par Brian Wood.
La première moitié de Defiance reste donc pour moi la toute meilleure contribution de Wood à l'univers Aliens, notamment grâce au dessin de Jones avec lequel j'ai adhéré instantanément. C'est pesant, froid, souvent désespéré. Les changements de dessinateurs ne sont pas toujours bienvenue selon moi, j'ai toujours du mal à adhérer à des changements de style au cœur d'une même histoire. Mais malgré cela, Defiance reste assurément parmi mes coups de cœur de l'univers Aliens Dark Horse. Pas tant pour son histoire, puisqu'il n'y a rien de vraiment nouveau ici, des individus contre la Weyland, des synthétiques, c'est déjà vu. Mais l'ambiance, les états d'âmes de Zula, la qualité du découpage et du dessin, tout fonctionne très bien pour moi, grand fan des ambiances survival isolationistes.