Dernier tome de l'histoire, ce #4 rappellera, à ceux l'ayant vu, la première adaptation cinématographique de la licence. Tout comme avec le #0, on sent que le scénariste s'est énormément inspiré du travail de Randy Stradley et Phill Norwood. Le duo de circonstance composé de l'héroïne ayant beaucoup changé depuis ses débuts et du leader Predator badass ne met pas longtemps à se mettre en place. On a même droit au coup du semi-fight avec la reine, du rite de passage pour l'humaine avec la fameuse cicatrice, et du même destin pour l'extraterrestre chasseur.
Épisode orienté purement action, ce final tient ses promesses. On en vient à regretter le format court de ce comics (à peine plus de 30 pages...) pour chaque numéro, obligeant à aller à l'essentiel parfois au détriment de la cohérence du déroulement scénaristique. Surtout que l'accélération de rythme a été radical dans les deux derniers tomes, là ou les premiers prenaient le temps de poser des fondations solides pour la suite à venir. Mais l'auteur s'en est au final bien sorti, est allé au bout de ses idées et a surtout apporté une partie de la mythologie de l'univers AVP encore aujourd'hui reprise dans les diverses œuvres de la saga.
Dans tout ceci, seul le dessin n'est franchement pas au diapason. Je n'ai rien contre Norwood, dont les créatures sont très fidèles dans leurs représentations, mais les tronches humaines, bordel, je ne peux vraiment pas. Les humains tout court d'ailleurs, j’ai vraiment la l'impression que c’est pas son fort. Des différences de proportions et de qualités des représentations d'une case à l'autre, c'est le genre de détail qui arrive à me casser l'immersion.