Naïf, tant sur la forme que sur le fond
Cette BD a été dans le « best-of » des InRocks du 10/12/2014, qui l’ont décrit comme "Un conte métaphysique troublant sur l'insaisissabilité du temps" et elle est dans la sélection officielle d’Angoulême 2015. J’en ai lu des critiques élogieuses. Pourtant, elle me laisse de marbre...
Il faut dire que je n’aime pas trop la « ligne claire ». Le style est de plus très naïf, avec de criantes erreurs (sans doute voulues) de proportions. L’album est bicolore, avec uniquement des verts et des rouges, ce qui est assez agressif pour la rétine. Quant à l’histoire... L’enfant est en fait un adulte de plusieurs milliers d’années. Il vient une nouvelle fois de mourir puis de « renaître » enfant et il doit retourner à l’école. On pense bien sûr à « Quartier lointain » de Jirô Taniguchi. Le seul élément d’originalité est peut-être une narration assez hachée, avec de fréquentes ellipses. Mais les réflexions sur la vie et la mort sont aussi naïves que le dessin et ont la subtilité d’un pachyderme mangeant un pudding... La fin se veut peut-être comme une source d’émotions mais il me semble que c’est plutôt un gag.