Une "Princesse à l'épée" comme revigorée

J'ai apprécié la série DanMachi : Sword Oratoria - moins que la série principale pour diverses raisons mais le divertissement était tout de même au rendez-vous. Le fait d'apprendre qu'il existait, de cette vision parallèle de cet univers, un manga (et un light novel apparemment) m'a intrigué au plus au point. Ainsi commence cette merveilleuse lecture du manga ; le (véritable) premier de ma vie si je ne dis pas de bêtises - comme quoi DanMachi m'aura vraiment ouvert toutes les portes !

Si Bell Cranel est le héros de la série, Sword Oratoria se focalise sur Aiz Wallenstein dans sa volonté de devenir une puissante aventurière. Une quête qui demeure plus compliquée que prévue pour la Première Classe de la Familia Loki.
Pas plus de spoil !

Là où on aurait pu croire que le manga serait un copier-coller de la série animée (l'inverse serait plus juste à dire puisque la série est ultérieure et au manga et à la light novel), force est de constater qu'on est sur une ambiance presque totalement différente. Certes, on retrouve les grandes lignes de l'intrigue dans la série mais le manga (de toute évidence en même temps) se permet de détailler de nombreux points, à tel point que je ne pensais pas lire un manga bien plus riche que sa série adaptée ; ou alors, comme ça fait longtemps que je n'ai pas re-regardé la série, j'ai peut-être oublié pas mal de choses. Quoi qu'il en soit, l'intrigue de ce manga est fort sympathique, nous projetant au sein de l'une des Familias les plus puissantes de la cité-labyrinthe. Il est toujours intéressant d'avoir une vision différente en ce qui concerne les Familias que l'on nous montre : la Familia Hestia est une Familia (très) mineure, alors voir une organisation à son plein potentiel, ça change énormément.

Concernant les personnages, c'est ici que le plus gros changement opère. En effet, ayant commencé par les adaptations télévisuelles, j'avais pu me faire une image de la fameuse Aiz Wallenstein - La Princesse à l'épée. Ce qui était ressorti de mes visionnages n'était pas forcément déplaisant mais on avait vraiment cette impression de côtoyer une aventurière carrément à l'ouest, naïve, peut-être même un peu stupide qui avait, une des grandes caractéristiques qu'on lui donne par ailleurs, une vision très enfantine du monde ou des rapports aux autres. Le manga offre une image pas si différente mais mieux exploitée à mon sens : en effet, Aiz Wallenstein semble bien moins "coincée" bien que plus lunaire. Elle est montrée comme quelqu'un de taciturne et d'extrêmement timide, offrant - à contrario de la série - bien plus d'épisode amusant sur sa personnalité. De ce fait, la grande constatation est que la série Sword Oratoria avait peut-être tendance à laisser son héroïne un peu en retrait, au profit de la magicienne Léfiya (que l'on retrouve bien évidemment au sein de ce manga). Ce que défait (presque) totalement ledit manga. Comme souligné précédemment, on retrouve Léfiya, qui semble avoir moins d'importance - à voir pour les prochains tomes. Et mon appréciation à son encontre n'a guère changé depuis la série : outre le fait de remplacer Bell Cranel en tous points, je n'ai pas grand chose à dire sur elle. Pour les autres personnages, membres de la Familia Loki, on reste sur de la bonne sympathie et camaraderie.

Pour le coup de crayon, il est intéressant de constater une ambiance "mignonne", le dessinateur Takashi Yagi préférant une touche de légèreté comique ; les touches d'humour étant généralement délicieuses à observer, notamment au niveau des mimiques faciales des personnages. Les planches sont agréables et certaines doubles pages impressionnent.

Ce premier tome est donc une agréable surprise qui rehausse mes standards vis-à-vis de la série animée. Si le manga poursuit dans ce sens - dire ça n'a aucun sens étant donné, pour rappel, que le manga est sorti bien avant la série ; donc oui, sans aucun doute, le manga va "poursuivre" dans ce sens - fort à parier que le divertissement sera des plus avenant.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !