Des filles de ma connaissance
7.1
Des filles de ma connaissance

BD (divers) (2015)

Le mec qui raconte ses histoires de cul, version coréenne.

C'est rigolo, dès que tu commence à lancer un label indé de bd, ça va se mettre quasi immédiatement à parler de cul. Bref à l'instar des américains, des québecois, des japonais et des français, les coréens crééent maisons de bd indépendante loin des canons du manwha, et ce qui permet à l'auteur Kwon Yong-deuk de parler de ses histoires de cul.


Alors, oui, on retrouve un peu la même histoire déjà connue : un auteur de bd qui vivote, qui a une copine avec laquelle la relation est "compliquée" et qui se sent séduit par une autre qui adore ses bds. Ici, l'histoire se reproduit plusieurs fois, avec une amie perdue de vue depuis longtemps, avec une amie de la fac sur laquelle son pote lorgnait et avec une éditrice. Très souvent l'auteur montre ces relations d'adultes qui se cherchent et finissent de manière amère. On sent qu'il y a encore chez les femmes coréennes un rapport au mariage qui rappelle celui du Japon où vivre seul est mal vu et très compliqué.


Le livre aurait pu être simplement sympathique, s'il n'y avait le double récit de fin, avec le point de vue de deux côtés : Lui se fait draguer par une éditrice qui est très jolie mais que tout le monde dit de mauvaise vie et fini par ne plus la contacter après avoir couché avec elle. Elle vie dans un monde encore plus déprimant : elle a une carrière minable, son patron a eu une relation avec elle et se comporte comme un connard, son père lui reproche d'être partie vivre seule "au lieu d'attendre le mariage à la maison", etc... D'un seul coup, la bd monte d'un cran avec un constat très féministe sur les difficultés d'émancipation de la femme au japon, qui tranche totalement avec le discours très "branleur désabusé" de l'auteur depuis le début.


Le trait de Yong-deuk est assez simpliste mais il fonctionne, avec quelques idées de mise en scène. Après, c'est rigolo de voir que les histoires aurait pu se passer un peu partout dans le monde mais on voit popper de temps à autre des trucs typiquement coréen (le qualificatif "Oppa", certains trucs à manger, les lits à même le sol, le rapport à la prostitution qui n'est pas le même et dont une des scènes est affichée sur la couverture) etc...


Là encore je me demande comment l'auteur fait pour gérer des histoires qui ont l'air très proche de la vie réelle dans lequel il trompe sa copine et bosse toujours avec elle. (Même si je soupçonne la double histoire d'être fictive.)

le-mad-dog
7
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le 28 oct. 2021

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Mad Dog

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