Dien Bien Phu par nanaouet
ikaru Minami, américano-japonais de 17 ans, sert au Vietnam comme photographe de guerre. Un jour, sa section est décimée par une mystérieuse Vietnamienne et il est le seul à survivre. Au milieu des combats, tribulations et rencontres s'enchaînent, tandis que Minami essaie de retrouver et de prendre un cliché de la jeune fille.
Voilà un manga one shot tout à fait sublime et déconcertant. En effet on s'attend à une histoire de guerre avec un scénario classique et bien construit et pourtant on en est loin. A première lecture on peut être déstabilisé par l'absurde et le décalé de l'histoire. Mais Nishijima nous montre bel et bien la cruauté de ce conflit, les abominations, la mort frappe au fil des pages là où s'y attend le moins.
Un autre effet déconcertant de ce manga est le style de dessin rond, un peu naïf qui peut sembler loin de l'horreur de l'histoire. Et pourtant encore une fois l'auteur fait mouche car on est pris dans l'histoire et dans le cru du sujet.
Un one shot tout à fait réussi et militant qui commence ainsi : "Dans de nombreux cas, il ne faut pas croire aux 'vraies histoires' de guerre. Si vous y croyez, soyez sceptique. C'est une question de crédibilité. Souvent, les trucs insensés sont vrais et pas les trucs normaux, parce que les trucs normaux sont nécessaires pour pouvoir se représenter la folie vraiment inconcevable", tiré du roman "The things they carried" de Tim O'Brien, vétéran de la guerre du Vietnam.