Décevant, ce récit biographique ? Je pourrais vous répondre "oui" mais j'ai tellement aimé découvrir en dessins les premières années de cette tête de mule de Django que j'ai pas mal de cordes à mon banjo (blague) pour contrer les mauvaises notes.
Qu'on se le dise, le dessin d'Efa est vraiment top et nous emmène très rapidement dans la grande famille gitane du petit Django, un enfant qui ne facilite pas la tâche à sa mère qui l'élève seule...
Comme la musique semble couler naturellement dans ses veines, Django (né Jean Reinhardt) sèche les cours et préfère s'exercer aux accords sur son banjo plutôt que d'apprendre à lire. Très vite, la virtuosité de ce Mozart tzigane fascine. Django se produit dans tout Paris avec un orchestre et découvre le jazz... tout un programme !
Le récit est ainsi parsemé de morceaux qui alimentent cet univers manouche et jazzy. Nous connaissons tous plus ou moins bien ce "dieu" de la guitare mais savons-nous au moins qu'il est bel est bien "miraculé" ?
Le destin du héros se brise lors d'un point clé de son existence... alors qu'il s'apprête à devenir père et musicien reconnu, les flammes bouleversent les plans du génie un brin sûr de lui qui, pour la première fois, devient vulnérable. A force de persévérance, Django se relève et miracle : il rejoue !
Ainsi se termine le début du reste de la longue vie d'un musicien du monde.