Nous y sommes, le dernier tome paru avant la mort de Daisuke Sato, le scénariste du manga et le créateur de la série animée. Sachant que les tomes sont à un niveau à peu près égal, je m'attendais à un tome du même niveau que les précédents (excepté le fan service qui a été mis de coté dans le tome précédent). Malgré le fait que je n'avais pas beaucoup d'attente sur ce tome, je l'ai un peu moins apprécié que les autres, même si j'ignore pourquoi. Cependant, ça reste un tome agréable à lire.
Takashi et son groupe ont quitté le centre commercial mais Asami y a laisser la vie, Kota devient très difficile à consoler pendant que le groupe tente de se rendre aux résidences de Rei et de Takashi. Cependant, la route va s'annoncer beaucoup plus difficile que prévu.
+ Positif
Le premier intérêt de ce nouveau tome est les conséquences de ce qu'il s'est passé avant pour Kota, il a perdu une femme qui l'aimait, ce n'est jamais facile de perdre quelqu'un qu'on aime. Kota n'avait pas vécu de perte proche avant ce moment, c'est normal qu'il soit en train de péter les plombs (plus qu'avec les armes à feu). Après, il n'est pas un grand danger pour le groupe (même si il compromet leurs méthodes contre les zombies) mais ça peut encore changer dans la suite de l'histoire. Kota sera toujours marqué par ce qui est arrivé, et le passé peut ressurgir quand on s'y attend le moins. Malgré cela, sa relation avec Saya semble évoluer petit à petit, c'est mignon sans en faire trop ou forcer les choses. Et puis, ça fait plaisir de voir Saya dire du bien de Kota (après toutes les fois où elle l'a rabaissé gratuitement).
En parlant de Saya, c'est dingue de la voir se remettre en question dans le groupe comme étant inutile. Tout comme le fait l'infirmière Marikawa d'ailleurs. Chacune d'entre elles ont un rôle à jouer dans le groupe (le cerveau et la soigneuse en l’occurrence) mais il est normal qu'elles souhaitent se rendre plus utiles. Là où les autres personnages n'ont pas grand chose à développer, Rei veut retrouver ses parents à tout prix, Saya continue d'être un membre d'élite avec son sabre, Takeshi gère son rôle de chef en faisant de son mieux (et il s'en sort mieux qu'avant sans que ce soit parfait) et Alice reste la petite mascotte du groupe (et l'innocence).
Pour dire, Saya apprend enfin à tirer avec une vraie arme, elle cherche réellement à se rendre plus utile par peur d'être un boulet pour le groupe. Ça montre que le groupe évolue au fur et à mesure de leurs survie, il va falloir s'améliorer si on veut survivre. Et puis, l'utilité peut aussi aller avec le moral dans ce genre de monde, il faut une mentalité d'acier.
Par contre, on ne parlera pas de l'infirmière Marikawa qui a cru que Takashi allait « profiter » d'elle, surtout qu'elle avait l'air d'apprécier ça en plus. Je commence à comprendre pourquoi elle est célibataire mais chacun ses fantasmes après tout.
Sinon, le dessin est toujours aussi bien maîtrisé, Shoji Sato a réellement un talent pour le dessin. Au passage, j'aime beaucoup le fait que le groupe fasse face aux zombies dans un nouvel environnement, la pluie. C'était sympa de les voir se battre mais avec la pluie, ça rajoute des difficultés environnementales intéressantes. A part ça, la mise en scène et la mise en page sont toujours aussi réussies, elles arrivent à nous faire ressentir de la tension pour nos personnages ainsi que de la surprise.
Par exemple, on apprend que le professeur Shido est dans un camp sécurisé de militaires avec certains de ses étudiants. Ça sent mauvais pour notre groupe si ils arrivent à rejoindre cet endroit (surtout vu comment ça s'était passé pour lui avec les parents de Saya). Ou alors, ils retrouvent la mère de Rei qui est en vie et rejoint le groupe de Takashi.
Notre groupe continue d'avancer dans de nouveaux lieux comme le commissariat de la ville et le quartier de Takashi et Rei, ce qui nous fait de nouveaux lieux sympathiques à découvrir, et réussissent à trouver un nouvel objectif dès qu'ils ont accompli leur objectif principal. Dans ce genre de monde, il faut savoir se fixer des objectifs, c'est une façon de ne pas perdre la boule.
Enfin, la fin est très bonne parce qu'elle annonce de nouvelles difficultés pour notre groupe. D'ailleurs, vu que c'est le tout dernier tome et qu'on aura jamais de suite, je trouve que ça fait une fin satisfaisante en tant que fin du manga. Il faut savoir que ce manga est plus comme un Road Movie, nos personnages ne trouvent jamais de destination fixe et sont obligés de continuer à avancer sur la route. J'aime bien cette fin parce qu'elle créait une fin mystérieuse où on ignore ce qu'ils affronteront et où on ne saura jamais combien de temps ils survivront. Bref, je ne dis pas non à cette mission mystérieuse.
- Négatif
Malheureusement, tout n'est pas à sauver non plus, il y a pas mal de détails qui m'ont gêné pendant ma lecture.
Commençons avec le découpage. Il y a une page qui m'a un peu gêné par ce que le rectangle de la zone de dessin dépassait sur un autre dessin. En général, je ne me plains pas de cette mise en page, mais là c'est un détail qui m'a pas mal gêné. Je n'ai rien contre le fait qu'un personnage dépasse de sa case ici, ça fonctionne bien, mais pas que toute la zone de la case dépasse, même légèrement. Résultat, ça fait un petit découpage assez moche.
Sinon, le fan service est de retour et ils se sont fait plaisir avec ça. Entre les mouvements des seins de Marikawa pour esquiver des balles ou sa manière de croire que Takashi va lui faire je-ne-sais-quoi. En tout cas, ce tome aime beaucoup mettre sa poitrine en valeur, moi qui pensait qu'ils avaient enfin compris la leçon.
Au passage, ça fait un humour qui n'a pas réussi à me faire rire ou sourire beaucoup de fois. Après, l'humour est une question de goût et de point de vue mais je n'ai pas été convaincu ici.
Aussi, on en parle du moment solo de Kota ? Parce que j'ai pas mal de choses à dire sur cette scène.
Entre la sur-dramatisation de la situation avec Marikawa qui prend le vélo pour le rejoindre alors qu'il n'y a rien entre eux (même pas de zombies ou d'obstacles) et le fait que ce passage a un énorme faux-raccord. Quand Kota dit qu'il les quitte pour suivre sa propre route, on peut voir des zombies en arrière-plan mais, quand Marikawa commence à venir, les zombies ont disparu. Alors, soit ils ont oublié de remettre les zombies, soit ils n'auraient pas du être derrière Kota. Après, il y avait une manière simple de rendre la situation plus réussie, de montrer le groupe tirer sur les zombies approchant de Kota, là ça aurait réglé la sur-dramatisation et le fait que Marikawa prenne le vélo pour rejoindre rapidement Kota.
Au final, c'est un tome que je trouve en dessous des autres mais qui réussit toujours à intéresser et à plaire aux fans. Malgré la sur-dramatisation de certaines scènes, l'humour qui ne marche pas beaucoup et quelques détails assez gênants (comme le découpage de certaines cases), le tome reste un tome assez satisfaisant et une fin assez sympathique. Ce n'est pas une fin marquante qui plaira à tout le monde, mais c'est une fin qui fonctionne quand même pour ce manga (il faut savoir préserver le mystère parfois). Maintenant, tout ce que je peux rajouter à cette critique, c'est d'espérer que Daisuke Sato repose en paix et de le remercier pour ce sympathique manga dont il a écrit le scénario.