Si le cinéma, la littérature, le jeux vidéo à son nanar, la bande dessinée aussi, mais comme souvent, elle est très difficilement rééditable : il faut comprendre le récit de mauvaise qualité et surtout, ça se niche très souvent dans les grivoiseries, le porno, le gore, bref, des choses qu'aura du mal à mettre sous le nez d'un auteur débutant.


Car Stardust ça reste une leçon par l'absurde pour les auteurs débutant : l'abus du calque, les erreurs de proportions, personnages avec une petite tête sur un gros corps, les héros "over-cheaté" tellement surpuissant qu'à côté Superman passe pour un tétraplégique et la stupidité de la punition donnée aux méchants, tellement absurdement cruelle et surréaliste qu'on se demande si le véritable méchant n'est pas le super héros.


Alors, certes, à lire d'une traite, c'est saoulant au bout de deux ou trois récits, car c'est extrêmement répétitif : explication d'un plan machiavélique et cruel, exécution du plan, arrivé du héros qui arrange tout grâce à ses super pouvoirs et punition surréaliste. Il vaut mieux les lire par petit bout et apprécier parfois l'absurde et le non-sens du truc. Par exemple, le plan consistant à arrêter la rotation de la Terre, avec une case où tout les être humains s'envolent comme des fusées, libérés de la gravité terrestre... m'a toujours fasciné comme il me fait hurler de rire.


Du coup, si j'avais déjà lu sur le net l'intégralité des pages de Fletcher Hanks en Version originale, c'est avec délice que je lis cette traduction aux éditions l'An 2, dans lequel Harry Morgan s'est efforcé de reprendre la façon de parler désuette des comic book de l'époque ("ce mêle-tout" de Stardust) et de réutiliser un lettrage un peu désuet qui fait totalement illusion. Rien que ça, chapeau.


Et il y a le récit final, les 15 pages, très intéressantes, dans lesquelles Paul Karasik tente de savoir ce qu'est devenu l'auteur... et apprend à quel point c'était un homme monstrueux, offrant un parallèle triste entre la vertu affiché dans les bds et l'immoralité totale de son auteur.


Bref, ce recueil est à découvrir, à la fois par son côté instructif et son côté "art naïf." Après, je comprends que c'est un délire qui ne parlera pas à tout le monde.

le-mad-dog
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le 15 févr. 2015

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Mad Dog

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