Un Film sans Image
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le 1 mai 2020
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Commençons par donner le ton : Joe Nobody (pseudonyme choisie pour conserver l'anonymat) a vécu une expérience semblable à quelques milliers d'américains âgés en 13 et 17 ans entre 1971 et 2011: ils ont été envoyé à l'Elan School.
Située dans le Maine au milieu de nulle part, Joe raconte son histoire avec cette institution depuis le premier jour: il a été kidnappé à quatre heures du matin, le tout en étant conduit en passant par les autoroutes, les routes nationales et enfin les petits chemins de terre.
En arrivant en ces lieux, Joe découvre une réalité macabre dans laquelle les "élèves" se retrouvent à gueuler, humilier, mentalement torturer voire abattre les enfants qui manquent de discipline. Une chose à comprendre: on commence avec rien , tu est rien, et soit tu suit les règles, sinon tu sera forcer à les suivre.
La narration nous fournis en détail toute les punitions sévères et autres mésaventure que le narrateur a pu suivre durant ces quelques deux années de sentence, dans un lieu ou le principal élément de destruction intérieur est le temps. les élèves sont soit commandeurs ou bien subordonnée voire "shutdown" et les sanction sont données avec la précision de la durée de chaque sentence, entre les sentences au coin, le ring, les nettoyages et corvées, sans parler des "knocks" et les "putains de réunion générale". Les paroles nonchalants, les insultes, les cris et l'impunité sans parlé de l'absence totale d'identité, d'innocence et l'humiliation est ici la norme, c'est le quotidien.
Tout semble surréaliste dans cette œuvre, et c'est bien ce que plusieurs ont pu endurer, avec la non-possibilité de sortir de cette enfer, voués à garder ses détenues, les surveiller (de près comme de loin avec les parents pour les sorties de 1 à trois jours ouvrées) et les appels destinées à êtres écoutés pour être censurés ou coupés par l'assistance pour repartir sur des contes de fées et bien lessiver les parents, pensant que Elan est la bonne solution.
Joe a absolument tout connu, entre les grades, les thérapies, les réunions, le coins jusqu'aux sorties parentales et même la joie que représentait la liberté par la fugue. La bande dessinée met auss en lumière l'absence d'amitié dans l'école qui peu à peu deviens possible avec les anciens ennemies à quelques occasions, il y a aussi la réalité de la dépression, le suicide voire le retour de l'addiction aux drogues, ce qui a lieu à quelques reprises.
Au delà de l'aspect descriptif de ce séjour, Joe tend un tableau psychologique aux multiples facettes, dans laquelle l'humiliation a pu faire ressortir les instincts, l'isolation pouvait dégrader son intégrité à la réalité, et même la liberté lui a donné les réels changement de sa personnes, en étant insociable et pourtant indomptable. Et son retour à Elan lui a permis de se subordonner en "jouant" avant de réaliser qu'il devenais lui-même celui qu'il a tant voulu rejeter et détester. Il deviens lui-même un connard, et il le sait.
Ce qui dresse les règlements de l'école sont la gestion par les détenues eux-mêmes chargées de bien garder et contrôler chaque personne, et de donner un schéma paranoïaque dans lequel personne est vu comme de confiance. Chaque élève est comme un maillon dans une maison, chaque personne a son rôle, et le moindre faux-pas, la moindre fuite ou plus grave encore (rébellion et suicide) tends à détruire tout l'acheminement de ces adolescent, cherchant désespérément à s'enfuir d'ici et d'enfin connaitre une vie meilleur (si il le peuvent sans tomber dans la dépendance, la misère ou l'overdose).
Joe vs. Elan ainsi présente l'existence de cette "école aux structures sectaires" imaginée pour caser des enfants sot disant "problématiques" entre ceux qui avaient fait des activités criminelles, aux enfants qui n'ont simplement pas eu la chance de connaître une vie normale en étant orphelin ou bien venant d'une famille violente ou instable. Par ce moyen, Elan était une machine à frics, le tout en ayant tout un système derrière pour faire passer le mensonge que c'est efficace et "paisible" . Ainsi les parents étaient des personnes désespérés, croyants au sort d'Elan par la peur de voir leurs progénitures devenir pire que ce qu'ils sont.
Artistiquement, l'œuvre se lit à la verticale, ceci étant donc adapté pour les ordinateurs et les téléphones. Il faut juste s'habituer à voir les dessins aux qualités variable, bien que l'on s'en passe assez vite, à mesure que Elan School est plus un roman graphiques qu'une bande dessinée. Les images peuvent êtres marquantes, entre les métaphores, la représentation des lieux et des éléments simplement courants de l'école, les paroles, le tout avec l'ajout de documents divers (brochures, photographie, diplôme, extrait sonores, dessins antérieurs, plans etc.), c'est principalement psychologique et crue, le tout sans perdre le fil. Les couleurs sont principalement noir et blanc, avec quelques passages de couleurs pour donner des tons, des détails bien précis, marquant pour le narrateur, sans parler de la variation du trait apporté sur les visages, les gestes, les émotions, la psychologie des personnages et les mots avants tout.
A l'heure où je rédige ce texte, nous en somme au 56 chapitre, et la fin somme se rapprocher à grand pas. Pour en savoir plus sur cette école, je vous recommande de regarder la vidéo de Feldup sur le sujet, et vous trouverez bien d'autres document pour vous renseigner en profondeur.
Créée
le 11 juin 2022
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