Après une mission de vente d’armes gonflables spectaculairement ratée, le grand méchant le plus inepte du monde – j’ai nommé l’inénarrable Zorglub – se retrouve avec un stagiaire. Il s’appelle Zédrik – c’est comme Cédric, mais en plus méchant – il a dix ans et c’est un génie. Du mal, bien entendu. C’est L’Apprenti méchant, titre de ce deuxième tome.
Qu’est-ce qui pourrait mal tourner? Réponse: tout, bien entendu. Surtout quand débarque Zandra, la fille de Zorglub, ainsi qu’un problème de chaudière et un polygone amoureux plutôt inattendu – surtout pour une BD tous publics (après, c’est plutôt pas mal de voir la maison Dupuis entrer dans le XXIe siècle).
Alors bon, je ne sais pas si c’est l’absence d’effet de surprise, mais j’ai trouvé ce deuxième tome de Zorglub plutôt en-dessous du premier. Il faut dire aussi que le premier m’avait beaucoup fait rire et que cette suite, si elle moins réussie, est quand même plutôt sympathique.
Je ne suis néanmoins pas fan de la trame principale: Zédrik, le Génial Olivier version méchant, n’est pas le personnage le plus intéressant qui soit et l’intrigue est franchement bateau. Quelque part, les parties les plus intéressantes de L’Apprenti méchant concernent surtout les personnages secondaires: Shine, la copine de Zandra, et Fredorg, le robot-majordome.
Et Zorglub lui-même, qui, fort heureusement, reste égal à lui-même, entre génie classe, maladresse spectaculaire et méchant-mais-pas-trop. On comprend d’ailleurs pourquoi Zandra est aussi efficace: Zorglub a voulu faire un double de sa personne et s’est complètement raté.
Du coup, ce tome 2 réserve quelques parties amusantes (et une quadruple page à déplier, un peu gadget mais plutôt impressionnantes), mais est autrement anecdotique. Hormis le fait que je n’en aime pas l’intrigue principale, il y manque le grain de folie du premier tome. Il se laisse cependant lire sans déplaisir.
Article précédemment publié sur https://alias.erdorin.org