Petit néophyte en BD que je suis, j'ai décidé de sauter le pas (et d'ouvrir le porte-monnaie) pour Isabellae, fine lame et tueuse à gage à ses heures perdues, qui recherche, accompagnée du fantôme de son père, sa sœur. Alors, qu'est-ce que ça donne ?
Et bien, comme le titre de la critique l'indique, ça donne une aventure plutôt entraînante. Pas vraiment surprenante, mais plaisante. On suit les pérégrinations de l'héroïne avec un certain plaisir. Ceux-ci sont entrecoupés par quelques flash-back qui rehaussent à mon sens l'intérêt du titre ; ça développe les personnages et dévoile quelques mystères qui entourent le passé de la petite famille d'Isabellae. Mais dans le même temps, je n'ai rien trouvé de particulièrement jubilatoire, ou d'incroyable. Ça se lit agréablement -et hélas, très rapidement- mais pour autant, on en tombe des nues. Pareil pour les personnages. Isabellae, son histoire ainsi que celles de sa famille sont bien les éléments les plus intéressants (et ce sont les principaux donc tant mieux). Tandis qu'à l'inverse, le principal personnage masculin (autre que le père, mais je n'en dis pas plus pour éviter les spoilers) se révèle particulièrement vide et assez inutile. En espérant que dans le tome 2 il finisse par avoir de l'intérêt.
Du côté du dessin, le style me plaît moyennement mais a tout de même un certain cachet qui devrait plaire, à l'exception de certains visages franchement bizarres. A commencer par la couverture elle-même : l'expression d'Isabellae me semble plutôt ratée.
Bref, Isabellae, c'est une aventure qui pour le lecteur se déroule sans accroc, mais sans non plus de surprises particulières, et on attend la suite avec un certain plaisir.