Le meilleur tome du premier cycle, et pour l'instant de la série. Il se passe moult choses intéressantes, les personnages changent enfin, de l'action à gogo, des choix forts, des moments durs, des révélations, un dessin toujours au niveau et une colorisation qui assure dans le volcan.
Granite, dites vous qu'elle agit exactement comme sur la couverture mais davantage avec un laser au poing. Elle se rebelle, devient plus qu'une simple lieutenant naufragée, elle se mue en héroïne sûr d'elle et prêt à en découdre. Dhokas en fera les frais, mais elle aura manqué de temps.
Le siège installé par Khengis porte ses frais dans un assaut stratégique particulièrement réfléchi. Arleston aura permis à ce plan de s'étaler sur deux tomes et il en sort renforcé dans sa crédibilité, d'autant que l'espoir d'une issue bénéfique aura été entretenu par le dispositif de Narvarth. Et puis Dhokas commet l'impensable, il fait un acte bien égoïste et vicieux comme seul les bons méchants en sont capables.
Il se barre et ouvre le vaisseau à la fureur de la horde de pillards.
Le sac est épique, on le suit en grande partie par les yeux du commandant dont le sort tragique conclut en beauté cette défaite, ce massacre très marquant.
Vous avez perdu, commandant!
(On entendrait presque la voix de Greivous dans Star Wars III)
L'album et la saga basculent ainsi dans une seconde partie. Notre trio sera désormais livré à lui-même, et Granite aura l’obsession de sortir du jeu, de briser la hiérarchie pions/joueurs. Et Arleston fait très fort, en montrant toujours plus les mystérieux arbitres, jusqu'à cette issue finale, cette conclusion tout en révélation et twist. On ne peut que dire: QUOI CE PERSONNAGE NOUS A DUPE? TRAÎTRE!