La Douceur de l'enfer, tome 1 par Gatcha

2005, San Francisco. Martha Summer reçoit avec surprise la visite de deux militaires, qui l’informent de la découverte récente des restes de son mari, mort durant la guerre de Corée 52 ans plus tôt. Une cérémonie en sa mémoire doit se tenir à la frontière des deux Corées, mais le choc lui sera fatal. Avant de mourir, Martha fait promettre à Billy, le petit-fils qu’elle a élevé suite à la mort accidentelle de ses parents, de la représenter. Ce voyage lui permettra de prendre du recul et de mieux réfléchir à la relation conflictuelle qu’il entretient avec Emily. Mais il est loin de se douter de ce qui l’attend de l’autre côté du Pacifique…
Pour son premier album en tant qu’auteur complet, Olivier Grenson réalise une histoire d’une grande sensibilité. Dans l’esprit de ce qu’il avait fait sur La Femme accident avec Denis Lapière, il dépeint le parcours d’un jeune homme en quête de repère et de rédemption. Sorte de voyage initiatique, le parcours du héros sur les routes d’une guerre presque oubliée va lui permettre de réfléchir à ses propres choix, en parallèle de ceux d’un grand-père qui lui ressemble tant mais qu’il n’a pas connu. Grâce à un trait toujours aussi fin et des couleurs douces, le dessinateur permet au lecteur de se fondre dans le décor de cette histoire originale et poétique. Une belle réussite.
Alors que les fans attendent son retour sur Niklos Koda, Olivier Grenson continue de prouver son talent dans des projets personnels marquants.