Pour Noël j’ai offert La photographe à ma mère. J’ai donc profité de l’occasion pour le lire moi aussi. Ce manga de Kenichi Kiriki est publié en France aux éditions Komikku. Ces derniers ont le chic pour trouver des titres originaux.
Tokyo je connais. Asakusa, Tsukiji, Ikebukuro… j’ai arpenté bien des fois ces rues. Mais il y a encore bien des endroits insolites à découvrir. Liés aux artistes ou à des histoires de quartier le un Tokyo inconnu s’ouvre à nous grâce à la curiosité du mangaka.
Dans Yanaka histoires de chats -du même éditeur- on y découvrait le quartier de Yanaka, mais je lui reprochais des décors trop succincts et légers pour vraiment découvrir les lieux. Rien de tel ici. Kiriki dessine chaque plan, chaque maison, chaque arbre avec précision et minutie.
On s’y croirait ! Chaque chapitre nous amène à un endroit différent, souvent peu ou pas connu du tout. Son coup de crayon est juste et détaillé, un vrai plaisir pour les yeux.
Ayumi, jeune étudiante en photographie, nous entraîne dans les quartiers cachés de Tokyo dans lesquels elle saisit des moments uniques et magiques, reflets de la pluralité de Tokyo.
Avec elle nous nous baladons au mémorial pour les écrivains et artistes à Tabata à la foire d’Asakusa non loin du célèbre temple, nous offrant une nouvelle vision, unique de la capitale du Japon. La photographe c’est une autre manière de visiter un Tokyo méconnu.
A la fin de chaque chapitre l’auteur nous raconte des anecdotes sur ses repérages et le pourquoi du comment du récit. C’est assez sympa d’avoir ce genre de note, le mangaka n’en parait que plus sympathique. Au de-là de la découverte d’endroit insolite, on apprend surtout à connaître la culture japonaise à travers ses artistes (écrivain, mangaka etc.). Soyons clair à part Osamu Tezuka je ne connais aucun des autres artistes cités. Cependant c’est l’occasion d’apprendre et peut-être de découvrir des pistes de lecture -si ils sont traduits en français évidement-.
Pour parfaire le tout, un plan et quelques explications supplémentaires sur certains bâtiments ou boutiques se trouvent à chaque fin de chapitre.
J’ai déjà parcouru Tokyo, mais avec La photographe j’ai découvert des endroits inconnus encore. Mieux ce manga m’a donné envie d’aller les découvrir comme la vallée de Todoroki (chapitre 5 l’oiseau bleu) ou encore le village des pruniers de Yoshino (chapitre 14). J’attends avec d’autant plus d’impatience la suite, c’est un manga enrichissant et extraordinairement bien fait !