Ce tome s'intitule la révolte des pions. Il s'agit en vérité de la défaite des joueurs dont on assiste aux dernières heures de gloire dans des pages dispersées au cours de l’album.
Dhokas finit misérablement son histoire, Khengis affronte son rival dans un duel à mort, le dernier joueur caché se dévoile et réclame sa victoire... alors que le jeu n'a plus cours. Bref, game over.
Et c'est dommage, Arleston part sur une nouvelle idée qui - si elle n'est pas mauvaise - ne permettra pas de durer efficacement durant les trois tomes restants du cycle. Et Narvarth se voit projeter au centre de l'intrigue, c'est pas trop tôt pour le deuxième héros de la série j'ai envie de dire.
Dès cet album on sent la série perdre son charme. Le côté exploration qui faisait son piquant perd en qualité, l'île ne m'intéresse pas, son bestiaire déçoit. Les péripéties des héros, qui n'avaient jamais été folles, sont carrément mauvaises et les nouveaux personnages ne valent pas ceux que l'on perd. Échanger le vieillard sympa du Brume de Comète contre le vieux qui gère la construction du radeau non merci. Et même pour le tome 7, échanger Dhokas contre un pirate lambda encore pire.
Arleston mise désormais tout sur son pitch général, ce qui sauve cet album dans sa construction globale mais n'est pas une solution pérenne pour tenir jusqu'à la fin du premier cycle.