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Scénarisé par Didier Convard (Le Triangle secret et ses séries dérivées) et dessiné par Jean-Christophe Thibert, La Théorie du chaos met en scène les personnages de Nathan Masson et Étienne Kaplan, enquêtant sur un insaisissable assassin de savants atomiques. Lui-même prometteur jeune physicien, Masson est alerté de ces crimes par le professeur Purcell, son mentor. Celui-ci, associé au célèbre Alfred Bernstein, considéré comme le père de la bombe A, est sur le point d'annoncer au monde la constitution d'un comité de lutte contre la prolifération des armes nucléaires, rassemblant les plus grands cerveaux de l'époque. Nous sommes quelques années après la Seconde Guerre mondiale, et effrayées par la force destructrice démontrée à Hiroshima et Nagasaki, les grandes puissances sont en train de s'armer. Mais Bernstein est tué, puis Purcell, puis d'autres membres du futur comité pour la paix. Pour protéger Watabe Sensei, un savant japonais résidant en banlieue parisienne qui devient logiquement la prochaine cible présumée de l'assassin, Masson fait appel à son ami des services secrets français, le lieutenant-colonel Kaplan... Entre Paris et le Canada, les deux hommes mènent l'enquête.


Paru en 2009, La Théorie du chaos a rencontré un accueil chaleureux de la part du public, séduit par un scénario de Convard bien ficelé, rendant hommage aux histoires d'espionnage de Guerre froide, et par la superbe ligne claire du dessin de Thibert, remarquablement maîtrisée. Les influences des auteurs sont évidentes : un professeur et un gradé des services secrets, ça ne vous dit rien ? Kaplan & Masson ne manquent pas d'évoquer des Blake et Mortimer à la française, mâtinés de Lefranc, voire Gil Jourdan et Ric Hochet, avec un zeste de Tintin époque L'Affaire Tournesol. L'ensemble est très réussi, même si la personnalité des deux protagonistes principaux mériterait quelques développements supplémentaires. Mais on ne peut que se régaler de ce retour nostalgique dans la France des années 1950, fleurant bon les élégantes conduites intérieures, les cabines téléphoniques, la tête de veau ravigote et les aventures d'un soir avec la secrétaire... Un fort sympathique album !

mazthemaz
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le 27 oct. 2017

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The Maz

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