Voici un album qui ne laisse transparaître que peu de sa signification à sa première lecture. Soit on n'y comprend rien et on passe son chemin. Soit on se trouve médusé et on s'y attarde pour en retirer un maximum de sens. Ou alors, on préfère laisser tomber en pleine lecture : sans intérêt !
J'ai pris la deuxième option. Killoffer tend à montrer que la quête perpétuelle d'une liberté n'est qu'un leurre auto-imposé. Dans la recherche, on est toujours contré par plus fort que soi. Le temps nous est compté et en résulte la fatalité cyclique de l'humanité : la mort.
L'autre point fort de l'œuvre est son graphisme, ultra-détaillé, par moment proche de l'abstraction (symbolisme de l'artiste, contrôlé, restant en marge par nécessité mentale).
En conclusion, le maître de tous, le surveillant, se perd lui-même dans sa quête. La clef des champs ne scelle pas la porte et la destinée se poursuit, inéluctable.