Mélancoliques mimoïdes
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Autant je pouvais passer sur le côté nunuche du premier tome, le personnage d'Aoï étant assez marrant et les scènes de la vie quotidienne parfois, voire souvent, cocasses, autant je trouve ce second tome de trop. J'imagine qu'à force de publier des saynètes dans une revue pour femmes au foyer, l'imagination de l'auteure s'est peu à peu tarie. La vie professionnelle d'Aoï passe en gros à la trappe et on n'a plus droit qu'à des anecdotes centrées sur son couple. Cela aurait pu donner lieu à des situations d'une psychologie un peu plus fouillée, mais non. Certains chapitres cherchent clairement à donner dans le contemplatif (léger, le contemplatif, tout de même), et pourtant c'est raté, parce que justement très très superficiel. Tout ce qui nous reste, c'est une Aoï égocentrique, puérile jusqu'à l'agacement. On atteint le nadir dans le chapitre "La science et moi", où elle est mise en scène dans une sorte de réflexion pseudo-philosophique et dans laquelle elle dit : "Le progrès des sciences m'impressionne... L'humanité invente par exemple un animal électronique qui ressuscite éternellement...[...] Elle clone des moutons et cultive des fruits hybrides..." Outre qu'il n'est pas certain que l’invention des Tamagotchi représente une avancée de la science (c'est du moins mon point de vue), on se dit qu'Aoï souffre d'un léger manque de conscience éthique. Voilà qui paraît d'autant plus ridicule à côté, par exemple, de ce qu'est capable d'imaginer Boulet aujourd'hui sur des sujets scientifiques dans ses Notes (oui, bon, d'accord, c'est pas la même époque ni, surtout, le même public). Cerise sur le gâteau, l'humour des débuts a quasiment disparu.
On finit donc par voir uniquement les défauts de ce manga : le dessin pas particulièrement travaillé, le découpage pas terrible et assez curieux - la maîtrise des aller-retours entre les scènes du présent et celles se déroulant dans le passé laisse à désirer - et, last but not least, le très mauvais travail éditorial de Soleil qui a accumulé les approximations et les boulettes question traduction, impression, fautes de grammaire et d'orthographe, sans compter l'ajout de publicités pour d'autres mangas à la fin du tome pour faire du remplissage. Donc, bon, ça se lit vaguement quand on n'a rien d’autre à faire et qu'on ne veut pas se casser la tête, mais aucun des dix-sept chapitres ne m'aura charmée, ne serait-ce qu'un tout petit peu.
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Créée
le 24 oct. 2017
Critique lue 85 fois
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