Une chronique dans Case départ
Le Malouin : des pirates, un trésor, un génie
Paru en 2008 aux éditions Emmanuel Proust sous le titre Œil brun œil bleu, Le Malouin est réédité aux éditions Tartamudo. Augmentée d’un dossier historique sur les corsaires de Saint-Malo, cette fiction historique est teintée de fantastique. Alors que la paix avec les anglais règne sur les mers, la routine des corsaires du Royaume de France est rompue par l’apparition d’un génie qui leur offre 3 vœux à réaliser.
A la suite d’un accord de paix signé entre les royaumes de France et d’Angleterre, un navire corsaire est amarré au port depuis plus de deux ans. Aucune mission pour ces pirates qui commencent à s’ennuyer ferme sur leur bateau.et même leur capitaine, Roscoff déprime. Pourtant cette routine va être rompue par la découverte d’une bouteille où s’est logé un génie, Sharif Edin, cousin très éloigné d’Aladin des Mille et une nuits. Ce bienfaiteur leur propose trois vœux à réaliser et en contrepartie, Roscoff s’engage à le ramener en Mer Rouge d’où il pourra rejoindre sa ville natale.
Grimm Oyres, le sage, raconte à ses coéquipiers-pirates que Rackham le cruel a caché un trésor sur l’île de l’Espadon. Le djinn accepte alors de réaliser leur vœu, à savoir, débarquer sur cette île. Mais un autre équipage rôde sur les mers qui mènent à la fortune, celui de Jack raffle-Tout. Une véritable course s’engage alors entre les deux navires. Arrivés sur l’île, les deux équipages prennent possession des terres chacune de leur côté. Les habitants insulaires observent avec curiosité ce manège bien étrange. D’ailleurs, le chef du village est le petit-fils de Rackham le cruel. Une bataille acharnée commence alors pour l’acquisition du fabuleux trésor.
Tarek, scénariste de l’album Le concierge dont Case Départ vous a parlé il y a peu, met en scène une épopée au souffle épique, entre vérités historiques et imaginaire. Ce récit fantastique est d’une assez bonne tenue. Vincent Pompetti, dessinateur des albums La Guerre des Gaules et Raspoutine, apporte de la lumière à cette histoire grâce à des couleurs directes très abouties, à noter que quelques fois l’encrage est un peu trop marqué ce qui dénote un peu sur les très belles planches de l’auteur.