Le bruit du givre par Kliban

Petit chef d'œuvre fruit d'une collaboration, qui me fut conseillé par des amis écrivains depuis perdus de vue - d'où l'affective note maximale. La patte de Mattoti, l'ostinato du découpage et l'étourdissement de la palette entrent en résonance avec l'épure du texte de Zentner, morts et résurrections hantée par le le présent, impossible, et les autres, improbables. Les névroses actionnent des leviers qu'aucun manuel n'aurait su décrire - et vous lacent sur des routes d'évitement où parfois se croise le vide. Proche/lointain, vide/plein, chutes et vertiges, morts et naissances : l'erre étriquée de la souffrance, en explosant, prend cette infinitésimale saveur de création du monde.
Partir ? Pour trouver quoi ? Le bruit du givre. Précisément.