Je dois bien reconnaître que Louca reste la seule BD, avec Seuls, destiné à un public d'enfants ou d'adolescent pour laquelle je suis prêt à encore investir de l'argent et à suivre chacun des albums. Je trouve les albums particulièrement bien réussis, en phase avec leur temps, assez drôles et pas trop mal dessinés. Ca a en plus le chic de ne pas être trop con et de proposer une histoire qui multiplie les interrogations.
Ce dernier album de la première partie (5 au total) est du même acabit que les quatre précédents. Si je l'ai trouvé un rien moins drôle que d'autres, je le trouve néanmoins plus dense, multipliant les interrogations quant à certains personnages mystérieux et surtout s'intéressant encore plus à Louca qui découvre petit à petit les affres de l'adolescence et de l'amour tandis que son ami, Nathan, fantôme de son état, est toujours à la recherche de réponses quant à sa mort et surtout à pouvoir rentrer à nouveau en contact avec sa famille.
Les dessins sont du même ton que les précédents albums, s'attardant particulièrement sur les expressions que peut tirer Louca, les rendant souvent exagérées et risibles. Les décors ne sont ni trop vides, ni trop chargés.
J'aime particulièrement l'idée d'appeler la nouvelle équipe les Phoenix, renaissant de leurs cendres. Ce n'est pas nécessairement fin, mais ce n'est pas mal utilisé non plus.
Bref, cet album résume parfaitement la première partie de Louca, à savoir une BD qui remplit plus que proprement le job, présentant des personnages attachants, intéressants et un scénario équilibré et bien pensé. Si ce n'est pas un chef-d'oeuvre de la BD, je trouve que pour la jeunesse, ça fait peut-être partie de ce qui se fait de mieux pour le moment.