En 81, à peine majeur, me suis réjoui de l'élection de Mitterrand et lui suis reconnaissant de l'abolition de la peine de mort, de la libération des ondes radio et des avancées sociales du début du règne.
Mais Mitterrand avait aussi ses parts d'ombre, des dissimulations, des amitiés peu recommandables.
La BD, aux dessins sobres et à dessein de bilan, imagine les pensées vagabondes du président lors de 3 journées : dernier Noël égyptien en compagnie de Mazarine, dernier nouvel an familial à Latché, dernière journée ..
Des délires impliquant les dieux égyptiens, convoquant les figures tutélaires de Jaurès et Moulin, des échanges souvenirs avec ses proches, confrontation entre image publique et passé trouble (honoré de la francisque par Pétain, ministre pendant les exactions en Algérie ...) dévoilent la multiplicité de l'être, sa sincérité, sa duplicité avant l'ultime réconciliation entre toutes les facettes du personnage ...