(...)Si la couverture, avec l’héroïne assise sur une chaise entourée d’étranges papillons, rappelle effectivement une atmosphère surréaliste et inquiétante, les premières pages semblent directement issues d’un dessin animé. (...) Je n’ai absolument rien contre Juliette Fournier, son dessin est très propre mais je l’ai trouvé plat et quelque peu formaté. Les influences conjointes du manga, de l’anime, du comics et leurs normes graphiques très établies gomment la personnalité dans ce dessin. Résultat, je ne suis jamais parvenu à passer au delà de cette première impression.
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D’un point de vue scénaristique, ce roman graphique est construit comme un jeu vidéo. Nous sommes plus dans un genre de RPG à la Final Fantasy. Le début est linéaire mais au fur et à mesure le monde s’élargit. Nous progressons par étapes vers une conclusion qui s’avère tout de même bien plus intéressante que la première partie de l’histoire grâce notamment à une suite de rebondissements inattendues. Les personnages secondaires n’apportant pas grand chose à cause de leur manque d’épaisseur, je pense notamment à Fear la chimère accompagnant Morphine dans ses missions, l’héroïne se suffit à elle-même. Heureusement, le côté décalé ressentit sur la couverture se retrouve plutôt bien dans l’histoire. Toutefois, les personnes partageant un peu la culture jeux vidéo/manga y verront quelques redites (...)