Le harcèlement scolaire est un fléau dans nos écoles. À l'ère des réseaux sociaux et des smartphones le phénomène s'accroît et sort du cadre scolaire pour prendre une dimension plus préoccupante. Aujourd'hui plus de repos pour les victimes qui se voient insultées sur la toile par des individus profitant de la désinhibition qu'apportent leurs écrans. Or sur la toile peu de droit à l'oubli et une mauvaise photo peu longtemps poursuivre quelqu'un.
C'est ce que connaît ici Léa. Une fête entre copines un peu trop arrosée, une photo volée et diffusée par jalousie et c'est l'enchaînement. La rumeur qui s'installe et fait mal et les ami(e)s qui s'éloignent pour ne pas y être associés.
Parce que c'est ça que dénonce à mon sens cette bande dessinée. Plus que que le harcèlement c'est cette mentalité qui pousse les jeunes à se cacher derrière un groupe et s'acharner sur un bouc émissaire. Ici l'œuvre aborde ce thème avec sensibilité et psychologie. On est bouleversé de découvrir l'escalade de haine que connaît Léa et très vite pris à la gorge par le sentiment que, peu importe ses efforts, la machine est plus forte qu'elle. Mais c'est faux.
Et c'est bien là l'espoir véhiculé par cette œuvre. À plusieurs rien n'est impossible et il suffit d'une main tendue pour que tout s'arrange.
En résumé un excellent roman graphique à mettre en toutes les mains pour que, je l'espère, les mentalités changent.