Quels genre de bisous par Kliban
Ca se tient en une cinquantaine de petites pages, réduites chacune à un dessin - résolvant ainsi le problème toujours épineux du découpage. A la manière de Nicole Claveloux, les phylactères ont des têtes médiévales, mais portent l'émotion des personnages, deux poupons poupins, l'un sentimental cherchant l'embrassade avec le second, distant et odieux rationnel bien protégé d'une paire de binocles ronds.
On s'y reconnaîtra, bien sûr. C'est délicieux, bien troussé, redoutablement juste, d'un kitsh féroce dans sa figuration de putti en grenouillère. Peut-être un tantinet prévisible dans sa démonstration, ce qui ne me fait pas aller au-delà du 8 - mais conserve ce petit objet bien sympathique dans une bibliothèque que je dégarnis (dilemmes infinis !) chaque fois que la place m'en vient à manquer.
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