L'écharde,parabole du passé qui gangrène
C'est l'histoire du suicide d'un père de famille qui va déboucher sur la révélation odieuse d'un secret de famille. Annette,aînée des deux filles, va mener l'enquête et découvrir ses origines depuis un triste jour de Juillet 1942. C'est un récit pas vraiment original mais trés réaliste et qui décrit avec justesse les dégâts du non-dit, du secret et révèle les pires abysses psychologiques de l'âme humaine.
Je n'ai pas été conquis par le dessin trop classique de cette bande dessinée franco-belge.C'est plutôt ici l'Histoire à forte évocation qui emporte le morceau par rapport au style graphique. Le titre de la bande dessinée s'explique par le moment le plus fort de l'album quand une écharde devient la parabole du passé qui gangrène les êtres et les faits.
Il faut aussi saisir le faut parallèle volontaire entre 1942 et 1968, là où un moment d'histoire honteux vient s'immiscer dans un moment de révolte libertaire et salutaire. L'histoire ne se répète pas toujours et fait donc passer l'homme de renégat à citoyen impliqué. Bien heureusement.