N'étant pas un féru de science fiction ni de manga, j'ai été intrigué par ce résumé et par l'auteur un jeune mangaka français, Hachin lorsqu'on m'a proposé cet ouvrage. Car on me l'a proposé et fort heureusement, sinon, j'aurais sans doute passé mon chemin sans un regard ce qui eût été une erreur. Une fois passé l'écueil de la lecture de droite à gauche, pas très pratique pour un vieux lecteur comme moi, je me suis laissé embarquer dans cette histoire très intrigante et surtout pas si irréaliste que cela lorsqu'on entend ce que certains -tel Elon Musk- veulent nous implanter dans nos cerveaux, enfin, plutôt dans ceux de nos descendants, parce que m'augmenter moi, ça ne sert à rien : d'une part je suis au sommet (pour les grincheux, je déconne) et d'autre part, je n'ai pas très envie qu'un type en blouse blanche vienne farfouiller dans ma boîte à idées.
Bon, revenons à nos implants SkilledFast qui sont la cible du tueur fort justement prénommé Noskill et qui défie toutes les polices. Le dessin est sobre, très manga de ce que j'en connais : beaucoup de gros plans, des personnages aux expressions presque caricaturales tant elles sont exprimées, sauf Roman Kirkegaard -la philosophie n'est pas mon fort non plus (mais en qui qu'il est bon ce mec ?), mais il y a peut-être un rapprochement à faire avec Søren du presque-même nom a un "e" près ? -qui est imperturbable. Des décors limités, un petit format, tout cela pour une histoire qui est bien scénarisée et bien posée, le contexte est planté dans ce premier tome et l'enquête débute, avec des flics qui ont toujours un temps de retard et de beaux questionnements sur la liberté de choix, sur la capacité à réfléchir par soi-même, à ne pas avoir recours à des aides systématiquement, à se faire une opinion, à se confronter à autrui -ah, c’est peut-être là qu’on place Søren ?
La suite est faite de deux numéros puisque c'est une trilogie et dès que je peux, j'y plonge.