Southern Bastards (2014 - Present) par floflow
Cette critique est écrite numéro par numéro (sauf pour le #1, car manque de temps et d'envie après la lecture) .
Ma note pour chaque numéros :
#1 : 8
#2 : 8
#3 : 9
#4 : 8
#2 : En deux numéros, Southern Bastards commence à s'imposer comme une excellente série ! On continue de suivre le personnage d'Earl Tubb, toujours dans son patelin d'enfance le temps de vider la maison de son père mort. On continue donc de découvrir cette ville, et notamment ce culte pour le football américain qui semble y sévir. L'intrigue continue de progresser, et fait encore monter la tension d'un cran ; on découvre d'ailleurs ce fameux « coach » qui semble faire des trucs pas très nets de son côté. C'est toujours une excellente lecture que nous avons là, avec toujours des personnages bien travaillés et intéressants ; les dialogues sonnent juste, et Jason Aaron et Jason Latour retranscrivent parfaitement cette ambiance de ville du sud corrompue dans laquelle ne vivent que des abrutis/rednecks. Vraiment une très bonne lecture, et il me tarde de lire la suite.
#3 : Mon dieu, mais la série de ces deux bastards de Jason Aaron et Jason Latour ne cesse de m'impressionner... Déjà, je suis impressionné par la maîtrise graphique de Jason Latour : il parvient à donner un aspect crasseux et sale à l'ensemble, mais ce n'est pas particulièrement moche, et ce n'est pas non plus chargé en petits traits un peu dégueu, comme le faisait R.M. Guéra dans Scalped . Jason Latour est vraiment dans la juste limite, du « pas trop sale » pourrait-on dire, et je trouve que cela représente parfaitement ce genre de lieux que l'on aime et déteste à la fois, comme en parlait Jason Aaron dans sa première postface... Nan, c'est vraiment hyper beau visuellement, j'adore les tronches et allures/attitudes des persos, notamment lorsqu'il s'agit de ces crétins de rednecks qui peuplent la petite ville de Crow County... En tout cas, ce numéro commence à faire monter la série en puissance, notre ami Earl Tubb cherche à savoir pourquoi est-ce que son « pote » Dusty Tutwiler s'est fait tuer dans l'indifférence générale... Et pour trouver le coupable, rien de mieux que de se ramener dans un restaurant avec une branche d'arbre en guise d'arme pour questionner de la manière la plus efficace possible ce crétin d'Esaw... La scène est bien puissante et montre bien la tension qui ne cesse de grimper entre les deux personnages. Et puis, en plus de l'aspect un peu bourrin du truc, Jason Aaron n'oublie pas de distiller un peu d'humanité là-dedans ; j'ai d'ailleurs dans ce sens bien aimé le passage dans lequel Earl Tubb laisse un message sur son téléphone, ou aussi le flash-back le montrant quittant la maison parentale pour aller au Vietnam. Il y a aussi l'enfant qui est intéressant, notamment parce qu'il semble être le seul allié de ce pauvre Earl, coincé entre tous ces rednecks... Bref, la série est toujours aussi bonne, et plaira sans doute aux grands amateurs de coins paumés du sud des US, de football américain, de chien qui fait caca sur le trottoir, et bien sûr, de pétage de tronche à coup de branche d'arbres.
#4 : Au quatrième numéro, la série atteint son climax de fin d'arc, avec une confrontation très attendue entre notre héros, Earl Tubb, et le Coach. Bon, le numéro se résume essentiellement à de la baston ; mais c'est vraiment bien exécuté par les deux auteurs qui font un très bon boulot, que ce soit dans la description des rapports des habitants à leur petite ville pourrie, ou même dans cette confrontation entre les deux personnages, qui est particulièrement bien faite, et très prenante et immersive. Franchement, la lecture se fait toute seule, le numéro est très très bon et plaisant à lire, et c'est en plus bien dessiné, avec une bonne mise en scène des séquences de bagarres. Et après les dernières pages, on se demande dans quel direction la série va pouvoir aller... Sérieusement, Southern Bastards est jusque-là une très bonne réussite, et je n'ai rien de plus à dire.
