Critique de Spynest par Gatcha
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Par
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Le petit coup de cœur de ce début juin est une bande dessinée qui ne paye pas de mine, mais qui est plutôt amusante: « Birdwatchers », premier tome de la série Spynest. Scénarisée par Jean-Luc Sala et dessinée par Christophe Alliel, c’est un jolie tranche de pulp Seconde Guerre mondiale, avec un héroïne navajo à la plastique improbable, un Ian Flemming (oui, le créateur de James Bond) en agent secret britannique raisonnablement compétent et à peu près toute la panoplie des clichés sur les Nazis: officiers féminins sadomasos, grosses brutes en armure de combat (diesel?), gadgets absurdes et croix gammées en pagaille.
C’est un petit peu lent à démarrer, avec pas mal d’infodump verbeux au début, mais une fois qu’on arrive dans le vif du sujet – une réception diplomatique dans Paris occupée – les évènements s’accélèrent et ça explose dans tous les sens, les personnages faisant montre d’un joyeux mélange de semi-compétence foutraque et de chance indue pour faire sauter une base aérienne remplie de prototypes à l’historicité douteuse. On ne sait pas trop où ça va aller ensuite, mais ce premier tome est joliment dessiné et contient suffisamment de mes petites marottes pour éveiller mon attention.
Ce n’est pas la bédé de l’année, mais ça se laisse lire. Comme souvent, ça repose surtout sur des personnages pas forcément super-doués – à part l’héroïne, mais c’est un peu une des marques du genre dans les bandes dessinées francophones. Les amateurs de jeu de rôle pulp ne manqueront pas d’y trouver quelques idées amusantes, comme le « téléphone portable » de 35 kg.
Créée
le 16 janv. 2016
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