Moi, je m'arrête là
Voilà, c'est dit. Ce tome est nul et suit donc parfaitement le T19 ( pour comprendre ma rancœur : http://www.senscritique.com/bd/Ezechiel_Walking_Dead_tome_19/critique/30535650 ). J'vais pas revenir...
le 30 juin 2014
6 j'aime
Comics de Robert Kirkman et Charlie Adlard (2014)
Alors qu’il a déjà fallu désapprendre à lire Walking Dead comme une œuvre sur les zombies à mesure qu’elle devenait explicitement une œuvre sur la guerre, voilà que le principal intérêt du vingtième volume tient précisément à tous les à-côtés de la guerre.
Ainsi, Sur le sentier de la guerre propose-t-il le premier et seul – à ma connaissance – passage de la série dans lequel un personnage devient temporairement narrateur (pages 82-93). On commence par ignorer qui est ce personnage ; puis on émet des hypothèses ; enfin son identité est dévoilée comme le flash-back à la première personne rejoint la narration-cadre à la troisième. Et l’air de rien, un passage de ce genre, ça enrichit un album qui sans cela ressemblerait à un feuilleté : une tranche de bagarre, une tranche de considérations stratégiques sans grand intérêt, une tranche de bagarre, etc. D’autant qu’en l’occurrence, ce flash-back est l’occasion de voir disparaître l’un des éléments – peut-on parler de personnage ? – les plus kitsch des vingt et un premiers volumes de Walking Dead, élément qui n’aura finalement parcouru que trois albums, sans qu’on puisse savoir si cette brièveté est un choix délibéré d’un scénariste qui sait ce qu’il fait, ou un repentir d’un scénariste qui abandonne à temps ce qui était – pour des raisons de vraisemblance avant tout – une vraie fausse bonne idée.
L’autre bonne idée de Sur le sentier de la guerre, c’est la trahison de Dwight enfin réalisée : c’est qu’on aurait fini par oublier tous les légitimes griefs nourris par le blondinet défiguré à l’encontre de la brute à la batte. Là encore Walking Dead réserve son lot de demi-surprises, de rappels, tel aussi ce passage où Rick, au moment de quitter Alexandria, comme Andrea lui demande s’il n’oublie rien, contemple sans rien dire un téléphone dans un placard : le lecteur appliqué, se souvenant du rôle de ce téléphone dans le volume 9 de la série, appréciera éventuellement le clin d’œil (2).
Et voilà qui rattrape une couverture peu inspirée.
(1) À propos d’éléments supprimables, comment Gregory est-il encore vivant ? Ce lâche des lâches, poussé dans le vide par Negan, réussit à regagner la Colline sans encombre ? Là encore, est-ce un parti pris (discutable) du scénariste, ou simplement une astuce (discutable) consistant à se le garder sous le coude, au cas où ?
(2) En relisant cette critique, je ne suis pas tout à fait sûr que ce soit Andrea qui demande cela, ni que cet épisode n’ait pas plutôt lieu dans les volumes 19 ou 21. J’ai relu les trois à la suite, écrit leurs critiques dans la foulée, et j’ai la flemme à présent de faire une recherche dont le résultat ne changerait finalement pas grand-chose à mon propos.
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Créée
le 31 mars 2018
Critique lue 183 fois
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