Zombies à bout de souffle
Avec une histoire se déroulant deux ans après le début de l'épidémie, The Last Zombie prend un parti à priori intéressant: faute de proies, les zombies sont retournées nourrir les vers, laissant derrière eux un territoire dévasté, en proie à la violence, la famine et la maladie.
Travaillant depuis 2 ans à l'élaboration d'un vaccin dans un refuge souterrain, le docteur Ian Scott se retrouve à traverser les paysages désolés des Etats-Unis à la recherche de sa femme, en compagnie de quelques militaires et scientifiques.
The Last Zombie est une oeuvre qui se veut originale, mais se prend les pieds dans tout se qui se fait de plus classique et trébuche lamentablement. L'oeuvre livrée se laisse lire, mais n'apporte rien au genre, sans même se donner la peine d'en sublimer les classiques. L'absence de zombies ne change au final pas grand chose, le comics se focalisant sur les relations entre survivants telles qu'on les a déjà vues et lues 100 fois.
Comble pour un comics, le nombre délirant de dessinateurs contribue au malaise. Entre chaque volume, voire chapitre, le style graphique change radicalement, sans qu'aucun dessinateur ne se donne la peine de reprendre les traits mis en place par son prédécesseur pour rendre le tout cohérent. Lors des premiers changements, on s'en agace un peu, perdant quelques secondes à identifier les protagonistes (Faut dire qu'entre militaire A et militaire B...). Puis on fini par s'en foutre, prêtant plus attention au contexte pour identifier les personnages, leur réduction au fil de l'aventure aidant bien. Mais ce changement perpétuel laisse perplexe, jusqu'à parfois donner une impression de brouillon.
Vanté comme une vision "originale" du post-apocalypse zombie, The Last Zombie n'est rien de cela. Parce qu'il ne prend aucun risque, pas même dans sa conclusion, ce comic ne laisse pas un souvenir impérissable. Pas mauvais, ni bon pour autant, il s’inscrit dans la moyenne. C'est 5.