Un bouquet garni pour Cubitus - Cubitus, tome 33 par Nonivuniconnu
Cubi est malade, cloué au lit. Le fait est là, implacable, avec une conséquence irrémédiable : l'album prévu n'aura pas lieu. Les personnages sont pourtant prêts, Sémaphore et Sénéchal ont soigné leur moustache et appris leur texte mais en vain, ils vont devoir s'adapter à la situation. C'est là qu'intervient « l'envoyé providentiel du destin », sous la forme d'un marchant de fleurs ambulant. Au courant de la mésaventure de nos héros, il impose l'achat d'un bouquet de fleurs à un Sem obligé d'improviser, qui s'empresse de déposer l'orchidée, le lys, la tulipe, la rose et le pissenlit au chevet de ce bon vieux Cubi à l'agonie.
Cubitus commence alors à rêver. Un rêve par fleur, c'est la règle. Cela nous donne cinq histoires très différentes mais vaguement reliées par un fil conducteur, à savoir la fièvre de Cubi qui le pousse faire enchaîner des rêves les plus délirants les uns que les autres, chacun d'eux inspiré par une fleur (et forcément, la rose et le pissenlit n'ont pas le même genre de chose à raconter). Le fait est que cet album s'embarrasse encore moins que les autres d'une quelconque nécessité de cohérence ou de réalisme, les personnages faisant sans cesse référence à leur texte et changeant de rôle au besoin (avec une mention spéciale pour Sénéchal).
Bien sûr, les détails idiots « façon Dupa » sont présents, le vocabulaire utilisé toujours aussi riche et jubilatoire et, surtout, chaque histoire est empreinte d'une espèce de poésie dingue qui fait de cet album un de mes préférés de la série.