"La modestie est une clef qui ouvre tous les cœurs"
Citation de Jean Jacques Rousseau, philosophe que je ne porte pas tant dans mon cœur.
Cependant, aujourd'hui nous allons aborder le web-comic que je porte énormément dans mon cœur : Une Modeste Destinée.
Je sais que l'oeuvre date déjà d'une dizaine d'années mais, souvent, j'ai un ami qui me dit : " Le pixel art c'est moche, c'est l'art du pauvre". Alors soudainement, je m'insurge.
D'emblée, l'oeuvre nous plonge dans la destinée atypique de Maxime, anti-héros sarcastique évoluant dans un monde fantastique que celui-ci sera contraint de sauver deux fois.
Ce qui frappe le lecteur tout d'abord, c'est l'humour. Celui-ci ne peut laisser insensible : sarcasmes, humour noir, situations absurdes, répliques cinglantes et dialogues hilarants. L'humour est vraiment bien dosé et adapté au format présent : strip d'environ 6 cases avec une chute en dernière case.
Et malgré cette contrainte de toujours placer une chute après à peine quelques cases : l'intrigue avance et l'univers évolue.
Mais encore, le comic détonne de par ses nombreux personnages attachants. Jenny la barmaid ultra-violente qui cache un secret, Hechter l'armure animée plutôt simplet qui galère à être un méchant et Hubert le pote alcoolo.
Voilà ce qui me fascine dans AMD : Sean Howard réussit à monter un scénario prenant et crédible avec des strips d'environ 6 cases en pixel art. Putain d'exploit.
Rebondissements, émotions, running gag et même parfois des tableaux énormes en pixel art dans les moments d'actions.
Alors pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir atteint l'apothéose avec une saison 5 ? Le scénario semblait pourtant prendre une direction précise pourtant. La boucle n'a donc jamais été bouclée laissant un grand vide, une frustration.
Une Modeste Destinée connaîtra-il une fin un jour ou tombera-t-il dans les méandres de l'oubli ?