L'espoir fait vivre

Jusqu’à aujourd’hui, je connaissais davantage Nicolas Sarkozy que le vizir Iznogoud. La lacune est désormais comblée, avec un album ma foi fort sympathique, comprenant plusieurs récits.

Le parallèle avec un ancien président de notre estimée République s’arrêtera ici, car il s’agit dans l’aventure principale de cet album de trouver une carotte pour Iznogoud, afin de le rendre plus aimable et, il faut le dire, il serait particulièrement indélicat de comparer ce pusillanime personnage avec un de nos plus grands, euh, pardon, petits, président (oui, je sais, c'est petit, mais ça fait du bien), d’autant plus que ce serait évidemment tout à fait anachronique puisque l’album date de 1971, alors que le petit Nicolas était encore petit (même s’il l’est toujours et que son éducation est manifestement encore à faire, quand on voit sa conception de la raie publique).

Blague à part, Goscinny nous glisse ici, dans une narration très plaisante, de nombreux calembours et plein d’idées amusantes, avec ce calife trop bon trop con en quête de gens aimables pour espérer trouver des carottes, pour pouvoir ensuite appliquer un remède à son vizir. Peine perdue, la mission est impossible, la réalité s’avère au final peu urbaine : « pour les carottes, c’est rapé » !

Bref, une rasade de Shéhérazade, une mouche qui ne fait pas mouche, un festival de calembours, voilà un album facile, peu ambitieux, mais très plaisant.