Enfin une série de Keiko Nishi publiée dans son intégralité en France. Bon, elle ne dure qu'un tome, mais nous n'allons pas bouder notre plaisir.
Issue du magazine Flowers, la série suit les histoires croisées d'une famille en reconstruction, d'une responsable éditoriale à la recherche d'elle-même, et d'un fonctionnaire qui n'ose pas réaliser son rêve : devenir mangaka de shôjo. Tout en ça en un tome. Ce qui rend le début un peu confus, en raison de la multiplication d'individus d'une même famille qui ont tous des problèmes à régler de leur côté. Même si nous suivrons avant tout Makoto, mangaka de shôjo qui n'assume pas du tout, et Kureha, boule d'impulsivité sur pattes.
L'éditeur indique sur la jaquette qu'il s'agit d'une comédie. Heureusement, car ce n'est pas toujours évident. Disons qu'il s'agit d'un manga qui pourrait se terminer très mal, et c'est presque un miracle que ce ne soit pas le cas. A se demander au passage pourquoi il ne dure qu'un tome, tant il y aurait eu à raconter sur les trajectoires parallèles de chaque protagoniste.
Le couple principal est un petit bonheur. Elle, véritable moteur de l'intrigue - Makoto aurait pu passer sa vie à se lamenter sur ses planches - à la personnalité complexe, et dont les allures de poupée provoquent des émois même chez les otaku les plus insensibles aux filles en 3D. Lui, dont la passion pour les shôjo lui parait incongrue, au point de mettre en sourdine son rêve de toujours.
J'ai beaucoup de sympathie pour Makoto, nous partageons beaucoup trop de points communs à mon goût.
En tout cas, leur relation étrange et explosive fait des merveilles, et est pour beaucoup dans le charme de Voyage au bout de l'été. Mais malgré son humour, comme indiqué tantôt, il s'agit aussi d'un drame, et d'un titre aux problématiques très adultes.
Cela reste trop court à mon goût, mais j'ai passé un agréable moment de lecture. Et puis, j'ai de toute façon un faible pour les manga avec des mangaka parmi les protagonistes.