Megg, Mogg & ̶O̶w̶l̶ Werewolf Jones

Il s’agit du 5ème opus des aventures de Megg, Mogg et Owl. Pour rappel,

S’en suivent deux tomes qui ne respectent pas cet ordre chronologique (plutôt des péripéties de l’époque où ils étaient encore ensemble : un break à Amsterdam pour permettre au couple Megg/Mogg de se retrouver, puis un anniversaire d’Owl « classique » où donc rien ne se passe comme prévu pour lui). Winter Trauma (ou « Bad Gateway » pour le titre original)

Au final, on rit toujours des situations de glande des protagonistes face à la violence du monde extérieur (rendez-vous CAF, bullshit job, etc.) ainsi que des réflexions d’ordre sentimental (dilemme ou couple libre). On notera qu’on a la chance d’appréhender un Werewolf Jones un peu moins caricatural (ne vous méprenez pas, il continue quand même d’être totalement casse-cou) sans ses ignobles enfants (ouais bon ok c’est pas de leur faute, c’est l’éducation de leur père), et d’avoir un recentrage sur Megg, et Mogg dans une moindre mesure. Simon Hanselmann arrive bien à retranscrire l’atmosphère au sein des couples qui battent de l’aile.

Le défi était donc de taille, étant donné qu’une grosse partie du charme de la série tenait au fait que l’on rit de péripéties superflues et que la minute d’après on assiste à une cruauté extrême entre amis proches (tout en espérant que la bd ne pénètre pas notre âme). Selon moi le défi est amplement relevé.

Point « matérialisme-fétichiste » : « l’objet » en lui-même est vraiment pas mal puisqu’on a le droit à une bd brute (bloc de pages) enveloppée d’une pochette plastique dure transparente. Moi qui regrettais limite de ne pas pouvoir acheter la version originale « Bad Gateway » et son inscription brillante en or sur une couverture en dur, j’ai été agréablement surpris. Donc pas de panique les éditions Misma font toujours un super taff pour transformer une série cool en un objet que les autres éditions de la bd doivent nous envier. Les images valent mieux qu'une description bancale