Après avoir établi les origines de Wolverine, Paul Jenkins nous propose de découvrir... sa fin. Suite avouée de Origin qui répond à ses questions laissées sans réponse, The End reste cependant un récit hors continuité, qui n'est pas non plus Old Man Logan (même s'il a peut-être contribué à suggérer l'idée).


Au XXIIe siècle, Wolverine, marqué par le temps et la solitude, vit en ermite dans un coin reculé du Canada, son seul contact avec l'humanité se faisant par l'intermédiaire de George, un vieil homme qui a rempli ce rôle pour Logan depuis ses 11 ans. Alors que George est venu le ravitailler, celui-ci donne à l'ancien X-Men une lettre qu'on lui a chargé de lui transmettre. Wolverine découvre alors que Victor Creed, Sabretooth, vient de mourir, et se rend à ses funérailles. Commence alors un véritable jeu de piste, car le mystérieux expéditeur de la lettre continue à aiguiller Logan vers une direction inconnue. Le mutant en est certain : Weapon X, le programme gouvernemental top-secret qui l'a torturé et a fait de lui ce qu'il est devenu, est de retour...


Il y a pas mal de bonnes choses dans cette mini-série, mais aussi des moins bonnes, clairement. Ainsi, il y a quelques incohérences assez inexplicables dans le récit (pourquoi le mystérieux expéditeur attend-il tout ce temps pour le contacter ? Une explication est donnée, mais elle est loin d'être satisfaisante), et les derniers épisodes semblent un peu rushés et monolithiques. L'intrigue semble être un prétexte, et Paul Jenkins ne semble pas trop savoir comment la clôturer si ce n'est avec un affrontement classique et prévisible.


Cependant, ce Logan âgé et décharné pète la classe, et j'ai vraiment adhéré au style graphique de Claudio Castellini, qui est parvenu à donner une identité toute particulière à cette série. Ce récit d'immortels n'est pas sans évoquer des récits de vampire, et même, tout comme Origin, JoJo's Bizarre Adventures à plusieurs reprises, ce qui confirme définitivement que Paul Jenkins s'en est inspiré fortement (notamment George qui joue le même rôle que Speedwagon, et d'autres choses que je ne révélerai pas). Et Castellini rend l'ambiance qui va avec, sombre, sale et grandiloquente.


Et puis, j'aime ce concept de continuité parallèle qui révèle les secrets de la continuité de l'univers principal (car oui, dans la grande tradition des récits hors continuité Marvel, The End est considéré comme faisant bien partie du Multivers, tout cela se passe sur la Terre-4011 pour être précis).


Clairement, The End n'est pas exempt de défauts. Mais pour autant, je trouve que c'est un récit plein de charme et doté d'une identité certaine.

Antevre
7
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le 20 juil. 2017

Critique lue 382 fois

Antevre

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