Cette grande BD de 183 pages est un résumé très documenté de la deuxième guerre mondiale dans toute son horreur (pogroms, shoah, viols, torture, expérimentation médicale sur les détenus, etc.) et l’auteur ne nous épargne rien. Ce n’est donc pas une lecture agréable et j’ai été pressé que cela se termine... La deuxième chose qui m’a gêné est que les trois personnages que nous suivons sont très atypiques : un enfant amnésique et violent, un soldat français dont les motivations ne sont jamais claires et une photographe japonaise improbable. Il est difficile pour cette raison d’avoir de l’empathie pour eux. Les dessins sont réalistes, très fouillés, avec en fond des images d’archive. Cela donne un caractère authentique à l’œuvre mais elle en devient surchargée et indigeste. Enfin, les visages ne sont pas très bien dessinés, ce qui fait qu’en dehors du Norvégien, les personnages sont souvent difficiles à reconnaitre d’une case à l’autre.