L’univers Yo-kai Watch rencontre un succès fou au Japon et se voit dérivé à plusieurs niveaux : manga, jeux vidéo, une application pour smartphone, une série télévisée sans oublier une flopée de produits marketing autour de la licence avec des figurines, des médaillons, une Yo-kai Watch, des peluches et j’en passe. Dans la même lignée que Pokémon, Yo-kai Watch réussi plutôt bien son entrée en la matière en France avec les sorties d’un premier jeu vidéo développé par Level-5, de la diffusion sur Gulli de la série animée, de l’acquisition des droits DVD par Kazé, tout comme pour la série manga. Et c’est de cette dernière édition que je vais m’attarder ici en vous donnant mon avis sur le premier tome de Yo-kai Watch, disponible aux éditions Kazé.
Résumé de l’éditeur :
Nathan est un écolier tout à fait ordinaire. Alors qu’il se promène dans la forêt, il découvre Whisper, un Yo-kai très bavard... Ce drôle de personnage lui offre une Yo-kai Watch, une montre qui lui permet de révéler la présence des Yo-kai autour de lui ! Nathan va s’en servir pour convaincre les Yo-kai de devenir ses amis et d’utiliser leurs pouvoirs pour faire le bien. Le voilà embarqué dans une aventure extraordinaire !
Ce premier tome ne perd pas de temps à démarrer, Nathan, un jeune garçon qui se promène en forêt s’arrête un instant devant un arbre car il y voit une machine à boules (manicrac). Ni d’une ni deux, il teste la machine, une boule de pierre en ressort, il l’ouvre et voilà qu’une créature Yo-kai du nom de Whisper en jaillit. Dès lors, ce dernier devient son Majordome. Whisper continue alors les présentations et propose à Nathan qu'il devienne l’intermédiaire entre les Yo-kai et les humains. Il lui offre alors une Yo-kai Watch, une montre qui lui permet de voir les Yo-kai et il fera aussitôt la connaissance de Jibanyan un Yo-kai chat. Leur rencontre est assez originale, percutante même, Jibanyan étant de première abord un peu barré et les dessins sont là pour le confirmer.
Whisper entreprend une certaine éducation du monde surnaturel ici présent avec la rencontre de plusieurs Yo-kai en cours de ce tome. D’ailleurs, chaque chapitre embarque la rencontre avec un Yo-kai, le scénario est entrecoupé de ces chapitres qui sont à prendre telles de petites péripéties que Nathan va vivre tout au long de ce premier tome sans oublier que ses amis sont eux aussi mis en avant. Son Majordome lui inculque donc le savoir nécessaire sur ces nouvelles créatures tout en le protégeant au besoin. Les mésaventures de notre héros sont plutôt joviales mais peuvent tout aussi bien s’avérer plus compliquées, légèrement plus machiavéliques. Tous les Yo-kai ne font pas forcément preuve de sympathie mais quand l’un d’eux devient ami avec Nathan alors ce dernier récupère un médaillon Yo-kai, symbole de leur amitié.
Le lecteur appréciera sans aucun doute les mimiques affichées ici, que ce soit sur les visages humains ou sur ceux des Yo-kai. Par moments, les expressions faciales sont vraiment poussées à l’extrême et je trouve cela fort plaisant. J’aime beaucoup les dessins proposés ici avec des personnages aux gros yeux, des visages bien rondouillets qui ciblent clairement le jeune public, mais les plus grands (je me vise étant moi-même un grand enfant dans l’âme) y trouveront un certain charme. Les décors sont bien présents bien que restant assez standards dans l'ensemble, le trait est simple et vif à la fois, notamment en présence de scènes d’action plus rythmées.
L’humour présent dans ce premier tome de Yo-kai Watch est plutôt bien amené et Noriyuki Konishi maîtrise bien le sujet. J’ai à plusieurs reprises souris et même ris voyant certaines expression faciles. Mais l’humour ne fait pas tout, ici l’auteur nous offre en plus diverses leçons de morales (dispute, ne pas gaspiller la nourriture…) que les jeunes enfants ne peineront pas trop à comprendre, le manga leur étant bien adapté. Et si le lecteur est aussi joueur du jeu vidéo, il appréciera de retrouver le comportement et le chara-design des Yo-kai proche d'une support à l'autre et je suis sûr qu’ils ne manqueront pas d’évoquer une certaine préférence ou attachement à tel ou tel Yo-kai.
J’aime assez la découpe affichée ici où certaines actions sont bien dynamiques, les attaques de Jibanyan me faisant toujours sourire. J’ai bien aimé voir Jibanyan dégommer Nathan et Whisper quand son médaillon a été inséré dans la Yo-kai Watch, car il faut savoir que quand Nathan invoque un Yo-kai, il ne sait pas à quoi ce dernier était occupé. L’intrigue est assez simple mais ne manque pas de bien introduire le sujet principal qui devrait évoluer pour la suite des événements. L’édition proposée par Kazé est de bonne facture, avec un format Kids bien adapté, des pages de bonnes qualités et une petite histoire bonus en guise de supplément. Je regrette toutefois la simplicité de la couverture ne mettant en avant que Nathan et Whisper sous un fond blanc, j’aurais apprécié qu'un décor soit affiché en arrière plan.
Ayant joué au jeu vidéo du même nom dans lequel j’ai passé un bon moment, je peux vous annoncer que j’ai eu le même ressenti lors de la lecture de ce premier tome de Yo-kai Watch. Comme dans le jeu vidéo ou l’animé même, il y a beaucoup de dialogues, ce qui détaille bien les scènes entreprises ou les explications sur l’univers et ses créatures surnaturelles. Les joueurs du jeu vidéo retrouveront d’ailleurs certaines scènes dans le manga, bien qu’elles soient vécues d’une autre manière. Aussi, ce premier tome ne manque pas de d’afficher toutefois deux ou trois scènes que je ne qualifierai pas de violentes dans le fond mais ce n’est pas loin de l’être de premier abord.
« Pas de souci à se faire en compagnie de ce premier tome de Yo-kai Watch qui offre les bases nécessaires pour bien intégrer cet univers surnaturel. Les mésaventures de Nathan ne manquent pas de piquant ni d’humour ! »
Source : JeGeekJePlay