La Tour Eiffel ouvre et clôture cette BD, évocation biographique ingénieuse de son créateur. Les deux auteurs ont voulu capter la folie inventive de Gustave Eiffel et le plaçait dès le début au sommet. Cela reflète son ego, son assurance et son statut particulier. Tenter de saisir un génie est un acte difficile et les deux auteurs parviennent en revenant à ses obsessions : le travail et sa passion pour sa cousine Alice. Cela donne dès le départ un souffle à cette histoire et place Eiffel à part dans son monde, surtout habité d’hommes frustres, incapables d’atteindre son univers. L’anecdote de la Légion d’Honneur reflète parfaitement cela : au début, aucun ministre n’est capable de grimper toutes les marches et à la fin, suite au scandale de Panama, c’est par un facteur que cette décoration lui revient. Eiffel est hors de la société, de ses codes et développe sa singularité par son regard. D’une grande force (pour se relever des échecs notamment), Eiffel a vu l’invisible et construit ce que personne n’avait imaginé. Il a réellement inventé et cette capacité de création s’illustre très bien dans l’univers onirique des illustrations...
Pour en savoir plus, lisez ma critique complète sur mon blog Le tourneur de pages https://tourneurdepages.wordpress.com/2019/05/14/a-comme-eiffel/