Fatale change de rythme avec ce tome 3 et ça fait un bien fou.
Je reprochais à Brubaker de vouloir alambiquer trop artificiellement son récit sur les 2 premiers tomes (le premier surtout, avec des flash-backs incessants et une multitude de personnages pas toujours passionnants se superposant sur plusieurs époques, visités librement sans logique de temps et d'espace).
Ce tome 3 tranche clairement en proposant 3 histoires plus courtes, presqu'indépendantes les unes des autres, reliées par un 4ème et dernier récit concluant impeccablement ce 3ème tome puisque faisant le lien entre ces 3 historiettes mais également avec le tome 1 de la série.
En se délestant des récits superposés pour se concentrer uniquement sur l'histoire en cours, Brubaker offre un peu de vent frais à la série, la dédensifie et s'amuse à donner des semblants d'explications sur la mystérieuse 'chasse à la femme' qu'il développe depuis le premier tome.
Débarrassée de toute sa complexité de mise en scène, Fatale prend un nouveau souffle dont elle avait bien besoin pour ne pas asphyxier son lecteur.
En revanche, ce 3ème tome n'est pas suffisamment consistant pour rassasier complètement le lecteur avide d'en apprendre plus sur la mystérieuse Joséphine. Il n'est au final qu'une très sympathique transition vers la fin de la série.