Ainsi j'ai lu Zarathoustra...
Après son périple afghan dans le diptyque Kaboul Disco, Nicolas Wild continue son autobiographie de parisien en quête d'aventure moyen-orientale. Suite à sa rencontre avec Sophia Yazdani, architecte franco- iranienne, l'auteur se retrouve embarqué pour l'Iran à la découverte notamment de la communauté zoroastrienne. Sur place, il découvre à la fois les préceptes et l'histoire de cette religion - voire même son côté transgressif dans le pays actuel - mais aussi la vie quotidienne en Iran, où les habitants luttent à leur manière contre l'autoritarisme. Ainsi on croise un homme qui a le Shah en fond d'écran sur son mobile, des poètes opiomanes, ou un vieux mécène qui a une galerie d'oeuvres interdites au fond de sa piscine ! A travers des petites saynètes, Wild promène son regard ingénu et surtout sans jugement aucun. Cette façon de décrire les choses nous fait osciller entre didactisme léger et découverte empirique mais intimiste. Dans sa seconde moitié, le récit prend un tournant inattendu en relatant le procès du meurtrier présumé de Cyrus, père de Sophia, figure illustre le la culture zoroastrienne. Dans la veine des ouvrages de Guy Delisle. Ainsi se tut Zarathoustra nous amène à un réel voyage en dehors des habituels sentiers battus du carnet type.