Ambitieux, long, parfois confus, c'est un récit marquant dans la liste des AvP, mais pas forcément le plus réussi. On pourrait le renommer "Les Belles et les Bêtes", tellement c'est un récit centrée sur un ensemble de femmes fatales, au sens propre comme au sens figuré. Il y a beaucoup de personnages, énormément d'aller retour entre réalité et rêve, si bien qu'on s'y perd un peu. L'avantage des rêves est l'originalité sans fin qu'ils nous procurent : changement d'époque, de styles... C'est forcément beaucoup plus original qu'une majorité de comics de l'univers Dark Horse, mais il faut s'accrocher pour suivre. La Predator et les Aliens sont au final secondaire dans le récit, ne vous attendez pas à les voir en permanence, ni à avoir profusion d'action. Cette histoire oscille en permanence entre genres, entre le mystère des origines de Caryn, les motivations des différents personnages, les passages oniriques des rêves, et tout de même une bonne dose d'action. Le dessin est bon, et met beaucoup l'accent sur la plastique très avantageuses des héroïnes, un peu trop même parfois. Mais au moins sont elles toutes au centre de l'action, comme Ripley pouvait l'être, et pas juste un attraction visuelle secondaire. Les personnages masculins sont assurément en retrait, et soit négatifs soit des suiveurs. Je reste partagé sur cette histoire très ambitieuse, mais difficile à suivre et féministe tout en exposant un peu trop la plastique de ses héroïnes.