Xenogenesis veut faire les choses bien. Il commence donc par se construire une histoire, et introduit deux personnages fort en gueule. Et après un premier tome prometteur, il retombe dans le cahier des charges "actions + grosses bébêtes". Au moins, ça bouge, le rythme reste soutenue et c'est assez trash, cf le premier soldat au sort peu reluisant. Il y a même de l'humour avec cette dispute d’amoureux sous le feu de l'action, et l'héroïne est une vraie garce. Bref, on s’ennuie pas à défaut d'être fasciné.
Les dessins signés Mel Rubi, qui s'était déjà illustré dans l'Annual sorti un peu plus tôt, respirent la fraicheur. Un style bien particulier, qui ne joue pas sur le réalisme en donnant un aspect cartoon aux protagonistes. Et ça fonctionne, le sens du détail y est, et son travail se démarque nettement de celui de ses confrères. Xenogenesis en ressort gagnant en marquant par sa patte graphique, à défaut de proposer une scénario accrocheur.