Changement de registre. Si les phases de discussions à bord du vaisseau restent présentes pour le besoin de la trame via l'enquête, c'est la traque en planète hostile qui attire nettement l'attention. Le précédent tome promettait pour la suite, et les promesses sont tenues. Une vraie chasse à l'homme, ou plutôt au synthétique, s'engage entre le Predator et l"héroïne. Et passé les premiers errements de cette dernière, c'est une mutation qui s'opère. Une course-poursuite haletant, où le chasseur et la proie joue au jeu du chat et de la souris. L'apparition des xénomorphes est l'élément-clé qui va perturber cette engrenage, redistribuant les cartes et finissant par changer le rôle de tout un chacun.
Une petite leçon de maitrise du scénariste qui nous montre comment tenir en haleine le lecteur. Le rythme soutenue est entrecoupé de pauses salvatrices tout sauf inutile permettant de retrouver son souffle avant de repartir de plus belle. Le contraste est d'ailleurs saisissant en comparaison de la séquence d'interrogatoire à bord du vaisseau spatial. Des dialogues qui s'étirent en longueur sous fond d'images montrant la scène dans des angles que n'auraient pas reniés un film policier. Car force est de constater qu'il y a un travail de fond sur la mise en scène.
Et les dessins restent toujours de très bonne factures. L'occasion de découvrir les Aliens made in Guice. Des silhouettes plus fines et racés, évoquant la vitesse et l'explosivité de leurs attaques. Un constat quasi-similaire sur le Predator, qui malgré son imposante carcasse dispose d'un corps plus athlétique et moins balourd. Et c’est très bien ainsi.