Une construction plate et un dessin monotone
Voilà une rencontre bien singulière entre une enfant de 6 ans, aveugle et sourde, et une jeune femme mal voyante, au parcours chaotique, qui devient sa professeure. C’est l’histoire d’Helen Keller et Annie Sullivan. Joseph Lambert nous narre la rencontre de ces deux personnalités esseulées, mais à la volonté de fer. On suit les apprentissages quasi miraculeux d’Helen, rendus possibles grâce à la persévérance et le tempérament d’Annie. Et au rythme des progrès de la petite, on apprend le passé d’Annie et les conditions déplorables dans lesquelles elle a pu grandir.
L’histoire d’Helen Keller est une référence aux États-Unis où elle est devenue un personnage publique reconnue. Force est de constater que son itinéraire est remarquable et intéressant pour bien des raisons. Néanmoins, j’ai trouvé le récit un peu plat. L’auteur joue bien des flash-back pour donner de la dynamique au scénario, mais le résultat demeure très linéaire.
Et malheureusement le dessin n’est pas en capacité de relever cette bande dessinée. Joseph Lambert traduit bien le vide qui entoure Helen et la façon dont elle arrive à assimiler les mots. Mais tout cela reste un peu simpliste à mon goût et je n’ai pas été sensible au supposé charme de son trait.
Une sélection du dernier festival d’Angoulême qui m’échappe (une nouvelle fois).