Magnifique, un peu torturé

        L'immersion commence par l'univers graphique : Certain diront que le travail d'Irving Frazer est froid, il n'en reste pas moins sublime : Composition, dessin, couleur, texture... Tout est maîtrisé, sa touche est unique, son travail n'a rarement été aussi abouti. 

C'est au service de l'histoire, mais aussi servi par l'histoire ; Le duo avec Morrison fonctionne à merveille, cet album atteint des sommets d'exigence... Bref, j'ai pris une grosse clac.
On aime, on aime pas, en tout cas on peut difficilement être de mauvaise fois et prétendre que ça n'aurait aucun ou peu d’intérêt.
Quand à l'histoire... C'est moins évident : C'est le genre d'album qui va supporter une seconde lecture sans problème, tant mieux.
C'est compliqué, mais pas tant que ça. Avec un minimum de concentration, c'est agréable de sentir le propos de l'auteur qui aborde finalement beaucoup de sujets avec honnêteté. J'aime beaucoup la fin. Le bémol, qui n'en est pas forcément un, c'est ce manque d'évidence, cette réflexion nécessaire, cette distance obligatoire. Non, on a pas vraiment envie de s'identifier aux personnages... et pourtant...

        Ce n'est pas un album main stream divertissant, c'est résolument une oeuvre personnel, exigeante, adulte. Tout le monde n'a pas besoin ou envie de plonger dans ce genre de mise en abîme, d'analyse.

Je réviserai peut être cette critique quand je l'aurais relu