Une mini série pleine de promesses!

J’ai trouvé il y a peu, en médiathèque, la suite de ce premier tome que j’ai lu au moment de sa sortie en juin 2020. Avant d’enchainer les trois tomes qui terminent la série, j’ai donc relu les sept premiers épisodes d’ « Anonyme! » (Boku no namae wa en VO).

Catalogué comme un shonen, il convient toutefois de signaler que la mention « pour public averti » figure sur la jaquette des éditions Soleil Manga et cela n’est pas sans raisons.

Jeune lycéen, Takashi Ogura espère retrouver une vie normale en arrivant dans un nouveau lycée à Chiba. Malheureusement après une courte période d’espoir, son passé le rattrape et ses camarades de classes apprennent ce qu’il a fait trois ans auparavant dans un collège à Yokohama : rien ne disparait désormais avec internet!

Le scénario de Chikara Kimizuka est extrêmement travaillé et aborde le harcèlement sous toutes ses formes.

Le mangaka s’attache à recréer des situations réalistes faisant intervenir différents acteurs dont les intérêts divergent au fil de l’intrigue.

Il est impossible de rester insensible à la descente aux enfers de Takashi.
Sa déchéance cause nombre de dommages collatéraux : on est tout autant touché par le sort de ses proches.

L’ensemble est extrêmement bien construit et la psychologie des personnages solide.

Une intrigue remarquable donc qui n’est en rien dévaluée par le dessin de Yen Hioka, connu auparavant en France pour son travail sur la série « Artelier collection » (publiée il y a quelques années chez Kioon).
Il joue parfaitement sur les trames afin de nous faire ressentir les émotions des protagonistes et susciter la tension aux moments opportuns.

« Anonyme ! » est la preuve brillante que l’on peut aborder des sujets grave en bande dessinés et dans les mangas en particulier.

Je vous en conseille la lecture de ce qui se révèle pour moi un coup de cœur. J’espère que la suite ne me décevra pas !