Aphrodite IX est un petit comics sans prétention comme il en sortait des dizaines fin 90 début 2000. C'est vraiment du pur Top Cow (studio de Silvestri) avec d'ailleurs deux David pour le prix d'un : Wohl et Finch. Les deux sont des noms importants chez Top Cow, Finch car y a explosé avant de partir faire le bonheur du Big Two, Wohl car il a scénarisé beaucoup des grandes séries de cet éditeur - dans des runs pas toujours très convaincants d'ailleurs (cf Witchblade surtout).
Aphrodite IX n'a fait qu'une poignée d'épisodes à son lancement. 4 plus un numéro 0. Autant dire quelque chose de ridicule. Et pourtant le personnage n'a pas été oublié, tout simplement car Silvestri veille sur son univers et ne laisse jamais rien traîné (ce qui fait de Top Cow quelque chose de particulièrement addictif d'ailleurs, avec le côté plus underground en prime). Relancée sous la bannière Rebirth dix ans plus tard, puis remise en jeu dans une autre version dans le Rebirth de CyberForce, jusqu'à l'avènement de l'event IXth Generation. Il s'agit du dernier grand event Top Cow, prenant donc la suite d'Artefacts, et c'est bien notre chère ami Aphrodite qui y joue un rôle prépondérant. Au niveau continuité, ce comics a ainsi une valeur certaine.
Et ses qualités intrinsèques? David Finch montre son talent et dessine une ville technologiquement avancée très chouette, une héroïne parfaite (trop à vrai dire) et à un trait qui me plaît sincèrement bien qu'on sent encore dans le style quelque chose de trop '90 et que le potentiel du dessinateur n'est pas pleinement atteint. Je venais en grande partie pour lui et je n'ai pas été déçu.
Au scénario? Sincèrement on ne fait pas plus cliché. Mais c'est pas catastrophique non plus, avec une révélation qui arrive au bon moment et explique un certain gimmick dans l'oeuvre. Mais ne venez pas ici pour lire une histoire intéressante, car je pense que même les scénaristes des films Resident Evil trouveraient cette oeuvre sans subtilité. Une femme parfaite, synthétique, assassin, qui a des trous de mémoire et recherche son passé. Point à la ligne la messe est dite car à part le gimmick dont je parle le script s'arrête ici.